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Comment les satellites nous aident à rester en santé

Une bonne santé est un élément essentiel d'une vie active et épanouie. Notre état de santé dépend d'un certain nombre de facteurs, comme notre bagage génétique, notre style de vie, notre âge et l'accès aux soins médicaux. Les conditions environnementales jouent aussi un rôle important, et les données produites par les satellites d'observation de la Terre (OT) peuvent nous renseigner à leur sujet.

Les soins de santé évoluent rapidement pour répondre aux besoins changeants liés au vieillissement de la population et s'adapter aux progrès dans le domaine des technologies de la santé. Les satellites d'OT et les sciences spatiales jouent un rôle majeur dans l'amélioration de la santé des Canadiens et dans les iniquités en santé.

Quels satellites fournissent des données à des fins de santé publique?

Pourquoi nous servons-nous des satellites à des fins de santé publique?

Surveiller la pollution atmosphérique

Ours polaires

La pollution de l'air est l'un des cinq principaux risques pour la santé dans le monde.

La mauvaise qualité de l'air est considérée comme l'un des cinq principaux risques pour la santé dans le monde. Selon l'Organisation mondiale de la santé des Nations Unies, neuf personnes sur dix dans le monde respirent de l'air dont le taux de polluants est élevé. Ces polluants proviennent notamment de la production d'électricité, des activités industrielles, du chauffage et de la cuisson résidentiels, de l'agriculture, des feux de forêt et de la circulation.

Les habitants des zones à forte densité de population sont plus à risque d'y être exposés puisque, dans ces endroits, la pollution est très concentrée et les espaces verts ne sont pas assez nombreux pour l'atténuer.

L'exposition à long terme à l'air pollué peut mener à ce qui suit :

Les satellites aident les experts à :

Ils peuvent :

MOPITT (sur Terra)

À quoi sert-il?

L'instrument canadien MOPITT embarqué sur le satellite Terra de la NASA balaie l'atmosphère terrestre pour recueillir des données à long terme sur les concentrations de monoxyde de carbone, un polluant atmosphérique toxique pour les humains.

Ces données servent à mesurer la pollution de l'air et à déterminer le déplacement des polluants à travers les régions, les pays et les continents. Elles permettent d'évaluer l'efficacité des initiatives pour lutter contre la pollution, comme les normes de réduction des émissions polluantes de véhicules. Elles nous aident aussi à comprendre l'impact des feux de forêt et des activités humaines, comme la combustion de biomasse. Le Copernicus Atmosphere Monitoring Service, en Europe, utilise ces données pour fournir des prévisions quotidiennes sur la pollution atmosphérique dans le monde. Des chercheurs d'Environnement et Changement climatique Canada et d'universités canadiennes s'en sont servies à la 2015 Polar Aircraft Campaign au-dessus de l'Arctique canadien pour établir les itinéraires de vol des avions destinés à l'étude des conditions atmosphériques régionales.

OSIRIS (sur Odin)

À quoi sert-il?

L'instrument OSIRIS embarqué sur le satellite suédois Odin mesure les concentrations d'ozone, d'aérosols et de dioxyde d'azote.

Les données d'OSIRIS aident les chercheurs à mieux comprendre l'impact des activités humaines et des phénomènes naturels sur l'environnement et le climat. Elles sont utilisées par les scientifiques d'Environnement et Changement climatique Canada pour l'étude de la qualité de l'air et jouent un rôle important dans certains programmes et organisations d'envergure internationale, comme la Climate Change Initiative (en anglais seulement) de l'Agence spatiale européenne, et sont utilisés dans les rapports du Groupe d'experts internationaux sur l'évolution du climat et de l'Organisation météorologique mondiale (en anglais seulement).

L'instrument canadien OSIRIS obtient des données utiles sur la couche d'ozone qui protège la vie sur Terre d'une grande partie des rayons ultraviolets nocifs du Soleil. Il détecte également les aérosols et le dioxyde d'azote dans l'atmosphère. (Sources : Agence spatiale canadienne, Université de Saskatchewan.)

 Le saviez-vous?

Comme les activités agricoles et urbaines peuvent être une source importante de contamination microbienne des eaux récréatives, l'Agence de la santé publique du Canada utilise des données de divers satellites d'observation de la Terre, dont celles de RADARSAT-2 et de la mission de la Constellation RADARSAT, pour examiner les caractéristiques environnementales des zones à proximité des plages. Ces données permettent de surveiller de façon ciblée la qualité de l'eau pour protéger la santé publique.

Observer l'appauvrissement de l'ozone et le rayonnement ultraviolet

Dans la stratosphère, la couche d'ozone agit comme un bouclier qui protège la vie sur la planète contre les dangereux rayons ultraviolets du Soleil. L'appauvrissement de l'ozone, ou l'amincissement de la couche d'ozone, est devenu un problème critique d'envergure mondiale lorsqu'il a été découvert il y a une trentaine d'années. L'activité humaine en est la cause principale.

Selon le Secrétariat de l'ozone du Programme des Nations Unies pour l'environnement, la hausse du rayonnement ultraviolet résultant de l'appauvrissement de l'ozone peut mener :

SCISAT

À quoi sert-il?

Les instruments de SCISAT peuvent mesurer plus de 60 gaz atmosphériques différents, en particulier l'ozone et les substances appauvrissant la couche d'ozone, pour mieux surveiller l'évolution de ces substances et donc de l'exposition aux rayons ultraviolets. Les données de SCISAT contribuent à l'élaboration de politiques environnementales internationales visant à protéger la couche d'ozone, comme le Protocole de Montréal qui interdit l'utilisation de certains chlorofluorocarbones et d'autres substances appauvrissant la couche d'ozone.

OSIRIS (sur Odin)

À quoi sert-il?

L'instrument OSIRIS embarqué sur le satellite suédois Odin mesure les concentrations d'ozone, d'aérosols et de dioxyde d'azote.

Les données aident les scientifiques à mieux comprendre l'impact des activités humaines et des phénomènes naturels sur l'environnement et le climat. OSIRIS fournit des mesures quotidiennes, mensuelles et annuelles de la couche d'ozone depuis 2001. Avec ces données précises, les chercheurs peuvent suivre les tendances relatives à l'appauvrissement de l'ozone et à la hausse du rayonnement ultraviolet.

Repérer et surveiller les zones à risque de maladies transmises par les moustiques et les tiques

Dorénavant, en exerçant une activité de plein air, on est susceptible de contracter une maladie transmise par les moustiques ou les tiques. Les données satellitaires peuvent nous aider à connaitre les zones à risque et à nous préparer en conséquence.

En plus d'être un vrai fléau qui peut gâcher les activités de plein air, les moustiques et les tiques peuvent être porteurs de maladies graves, comme le virus du Nil occidental (moustiques) et la maladie de Lyme (tiques). Bien entendu, les satellites ne peuvent pas détecter ces insectes depuis l'espace, mais ils peuvent aider à repérer et à surveiller les zones où les moustiques et les tiques sont nombreux et se reproduisent. Certaines caractéristiques environnementales — microclimat, sol, végétation — sont particulières à ces zones. Grâce aux données du satellite, il est possible de localiser les endroits qui possèdent ces caractéristiques et où il y a donc probablement des moustiques et des tiques. Les autorités en matière de santé publique et les municipalités se servent des données satellitaires pour renseigner la population sur les zones à risque.

Satellites RADARSAT

À quoi servent-ils?

Les données de RADARSAT-2, et de la mission de la Constellation RADARSAT, jumelées aux images des satellites optiques, sont utilisées pour caractériser les régions où les conditions sont favorables au développement des moustiques et des tiques. En les combinant à des observations sur place, il est possible de produire des cartes dynamiques à haute résolution des zones à risque. Grâce à ces cartes, la population peut prendre les précautions nécessaires avant de faire une activité en plein air et les autorités en matière de santé publique peuvent cibler leurs efforts de surveillance et leurs programmes de prévention.

Amélioration de la santé publique : un travail d'équipe!

L'Agence spatiale canadienne dirige le projet « Déterminants urbains de la santé issus de données d'observation de la Terre » réalisé en collaboration avec des chercheurs de l'Agence de la santé publique du Canada, d'Environnement et Changement climatique Canada, de l'Université du Québec à Montréal, de l'Université de Montréal et de la Ville de Montréal. L'équipe de recherche se penche sur l'utilisation des satellites d'OT pour détecter les risques pour la santé d'origine environnementale, particulièrement en milieu urbain. Le but est d'utiliser des données de RADARSAT-2 — avec des données acquises avec d'autres capteurs d'OT, extraites de diverses bases de données et relevées sur le terrain — pour localiser les zones où les populations vulnérables seraient exposées à la chaleur accablante, à la pollution de l'air ou aux maladies infectieuses transmises par des moustiques. Toutes les données seront alors intégrées dans une seule base de données destinée aux organismes de santé publique pour la mise en place de mesures de prévention et de contrôle. Bien que la méthode soit mise au point à Montréal, une fois qu'elle sera éprouvée, elle pourra être appliquée à d'autres villes canadiennes.

Améliorer l'accès aux soins de santé essentiels

Source : Programme de télémédecine par robotique de l'Université de la Saskatchewan.

Les avancées technologiques réalisées dans les domaines des satellites et des télécommunications ont mené à la création de systèmes et d'applications de pointe qui révolutionnent les services de santé publics, notamment pour les personnes vivant dans des zones éloignées ou isolées.

Les données satellitaires : essentielles pour intervenir en cas de pandémie

Les autorités en matière de santé publique utilisent diverses données, dont des données de satellites d'OT, pour orienter les interventions sur le terrain pendant les grandes épidémies (p. ex. virus Ebola). Les épidémiologistes et le personnel médical de terrain peuvent se servir des renseignements tirés des données d'OT pour localiser les routes et les infrastructures, aider à la mise en place de certains services (p. ex. hôpitaux, laboratoires mobiles), soutenir la recherche sur les maladies et leur surveillance, et contribuer à la création de bases de données. Ces renseignements peuvent aussi être utiles aux géographes médicaux et aux épidémiologistes pour aider à surveiller et à comprendre les maladies humaines. Les données satellitaires sont essentielles pour se préparer aux pandémies et intervenir rapidement lorsqu'elles se déclarent.

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