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RADARSAT-2 aide à créer un lien routier jusqu'à l'océan Arctique

Des véhicules circulent sur la route Inuvik-Tuktoyaktuk, ouverte officiellement le 15 novembre 2017. (Source : Inuvik Tuktoyaktuk Highway, gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.).

De son point d'observation, à environ 800 km d'altitude, RADARSAT-2 a une vue incomparable de la Terre. Il est doté d'une technologie radar qui permet de collecter des données jour et nuit, quelle que soit la météo ou la couverture de neige ou de glace, pour créer des images à haute résolution et suivre avec une précision millimétrique les changements qui se produisent sur de vastes étendues géographiques.

Ce satellite constitue un outil puissant pour surveiller et protéger les infrastructures de l'Arctique, comme l'aéroport d'Iqaluit et la toute nouvelle route Inuvik-Tuktoyaktuk (ITH) (en anglais seulement) dans les Territoires du Nord-Ouest.

Cette route de gravelle de 138 km est la première voie de circulation au Canada à se rendre à l'océan Arctique. Elle crée un lien fiable à longueur d'année vers Tuktoyaktuk, communauté reculée qui n'était accessible auparavant que par avion.

Selon le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, le transport des marchandises par cette route pendant toute l'année fera baisser le coût de la vie puisqu'il pourrait faire économiser jusqu'à 1,5 million de dollars par année. Quant aux résidents des deux localités reliées par l'ITH, ils pensent que cette route stimulera la croissance économique grâce au tourisme, une source importante d'emplois pour eux.

Le relief accidenté du Nord canadien est l'un des nombreux défis des projets d'infrastructure dans cette région. En outre, les effets des changements climatiques ont déjà commencé à se faire sentir sur la toundra. (Source : David Michael Lamb, CBC.)

Les images de RADARSAT-2 de la toundra et des vastes étendues de glace entre les deux villages ont été cruciales dans la planification de la construction de l'ITH. Pour protéger le fragile pergélisol sous la route, les équipes de construction ont réparti leur travail sur quatre hivers.

La surveillance du pergélisol et des mouvements du sol permet d'assurer la sécurité des communautés

Les changements climatiques touchent l'Arctique à un rythme deux fois plus élevé que les autres régions et le cycle de gel/dégel a perturbé le pergélisol au cours des dix dernières années.

« Comme les bâtiments et les infrastructures sont susceptibles de s'incliner à cause du tassement du sol, il faut les surveiller pour des questions de sécurité », affirme Adrian McCardle, président de 3vGeomatics, une entreprise qui surveille les géorisques à l'aide de satellites, dont les services ont été retenus pour garder un œil sur les changements subis par le terrain dans la région.

Avec le soutien de l'Agence spatiale canadienne, l'entreprise a développé une expertise en imagerie, dont elle fait profiter plusieurs communautés de l'Arctique.

Les images de RADARSAT-2, en complément du savoir-faire local, aident les collectivités du Nord canadien à maintenir en bon état les infrastructures existantes et à déterminer les risques au moment de planifier les futurs projets de développement.

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