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Contexte opérationnel - Plan ministériel -

Le Canada dispose d'un riche patrimoine spatial et d'une base industrielle dotée de capacités de niche qui place le Canada parmi les leaders mondiaux en matière d'activités dans l'espace, de télécommunications par satellite, de robotique spatiale, de radars spatiaux, d'instruments scientifiques optiques, ainsi que de services à valeur ajoutée d'observation de la Terre (OT) et de services géospatiaux. Cependant, l'environnement opérationnel évolue rapidement, et le Programme spatial canadien devra s'adapter afin de continuer à offrir des avantages aux Canadiens.

Nouvelles possibilités d'exploiter des données d'observation de la Terre, de promouvoir les capacités canadiennes sur la scène internationale et de développer le secteur

Les données spatiales font partie intégrante des priorités, des programmes et des services du gouvernement du Canada. De nombreux ministères et de nombreuses agences fédérales s'appuient de plus en plus sur des données et des applications spatiales pour relever des défis propres au Canada, et beaucoup d'autres commencent à comprendre la valeur potentielle des données d'OT pour les aider dans leur travail. La Mission de la constellation RADARSAT, en particulier, est un système satellitaire essentiel au Canada. Les données d'OT qu'elle recueille sont utilisées pour surveiller la productivité agricole, suivre les glaces dans le Nord, détecter la pollution de nos eaux et fournir aux Forces armées canadiennes des images qui soutiendront leurs missions. Les autres satellites d'OT du Canada surveillent notre environnement et soutiennent la science et la prise de décision fondée sur des données probantes concernant les changements climatiques, la gestion de l'eau et des ressources et la gestion des catastrophes.

Le Canada continue d'être un partenaire apprécié et sollicité pour participer à de nouvelles activités passionnantes dans le domaine de l'exploration spatiale, notamment les missions vers la Lune et la poursuite de la route vers Mars. Le Canada a annoncé son intention de rester partenaire de la Station spatiale internationale (SSI) jusqu'en . Dès , un astronaute canadien, Jeremy Hansen, fera partie de l'équipage historique d'Artemis II qui fera le tour de la Lune. Le Canada fournira un bras robotique de nouvelle génération, le Canadarm3, à la station spatiale lunaire Gateway, une petite station spatiale en orbite autour de la Lune qui permettra à l'être humain de retourner sur la Lune et qui ouvrira la voie à une exploration plus poussée de Mars.

Les technologies de pointe ont modifié l'économie liée à la construction, au lancement et à l'exploitation d'engins spatiaux, ouvrant l'espace à des activités commerciales nouvelles et lucratives. Les coûts de lancement commencent à baisser et tant le secteur privé que les agences spatiales nationales investissent dans la production de petits satellites, rendant ainsi la promesse d'un accès plus abordable et plus fréquent à l'espace encore plus réaliste. Le Canada s'est engagé à faire en sorte que ses entreprises spatiales puissent saisir les occasions qui découlent de cette économie spatiale de plus en plus dynamique en proposant des investissements ciblés pour développer et démontrer des capacités scientifiques et technologiques clés. Ces bouleversements ont également mis en évidence la nécessité de créer un cadre réglementaire moderne pour l'espace au Canada.

Mise en œuvre d'investissements dans l'espace, tout en tenant compte des contraintes et des défis et en tirant parti des opportunités

Le gouvernement a réalisé de nouveaux investissements importants dans l'espace au cours des dernières années, et l'ASC se doit de consacrer les ressources nécessaires pour remplir efficacement ces engagements. Cela pourrait entraver les efforts dans d'autres domaines de travail de l'ASC, notamment le développement éventuel de missions et de concepts technologiques futurs, deux domaines au cœur de la collaboration de l'ASC avec le secteur privé et des partenaires internationaux.

Les coûts des missions spatiales augmentent pour plusieurs raisons, dont l'inflation. Si cette situation touche tous les secteurs de l'économie, dans notre domaine, elle est exacerbée par le fait que les projets sont souvent complexes et de longue haleine et sujets à des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement ainsi qu'à des pénuries de main-d'œuvre.

Les missions spatiales sont souvent menées en collaboration avec des partenaires internationaux, ce qui implique d'autres contraintes et défis. Ces partenariats sont essentiels au Programme spatial canadien et nous permettent de nous démarquer dans nos créneaux, dans le cadre de missions importantes que le Canada ne pourrait pas mener seul. Les partenariats internationaux du Canada nous permettent de tirer parti des capacités des pays partenaires, qui sont essentielles pour que l'on puisse s'attaquer à certains des problèmes mondiaux les plus urgents, tels que les changements climatiques. Pour optimiser ces avantages, l'ASC participe à des travaux de collaboration et à des comités internationaux, tels que le Comité mondial sur l'exploration spatiale et le Comité sur les satellites d'exploration de la Terre. De plus, l'ASC collabore étroitement avec la NASA, l'Agence spatiale européenne (ESA) et d'autres agences spatiales. Toutefois, la collaboration à l'échelle internationale exige de prendre des engagements, souvent juridiquement contraignants, assortis de délais et d'attentes négociées avec les partenaires. Cela crée des risques d'escalade de coûts lorsque les projets sont retardés ou que les partenaires demandent d'accélérer les travaux.

Enfin, les missions spatiales font également appel à des ingénieurs et des scientifiques spécialisés. Le succès des missions spatiales en cours et à venir dépend fortement des organisations — y compris l'ASC et le secteur privé — qui embauchent et retiennent les services de ces personnes hautement qualifiées, ce qui deviendra de plus en plus difficile à mesure que la demande pour les compétences essentielles au secteur spatial s'intensifiera à l'échelle mondiale.

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